Rudolph, Jenny W. PhD; Simon, Robert EdD; Dufresne, Ronald L. MS; Raemer, Daniel B. PhD
Simulation in Healthcare 1(1):p 49-55, Spring 2006.
A la suite de 35 années de recherche en sciences du comportement, les auteurs ont élaboré une théorie pour améliorer l’efficacité professionnelle au travers d’une « pratique réflexive » et l’efficacité du débriefing. Cette approche du « débriefing avec bon jugement » met l’accent sur la divulgation des jugements des instructeurs et sur l’obtention des hypothèses des stagiaires sur la situation et leurs raisons d’agir comme ils l’ont fait.
Elle comprend trois éléments :
- Un modèle conceptuel : les cadres cognitifs de l’apprenant guident ses actions qui elles-mêmes produisent des résultats. En découvrant le cadre interne de l’apprenant, l’instructeur peut l’aider à recadrer son cadre cognitif et ses actions pour obtenir de meilleurs résultats à l’avenir.
- Une attitude de curiosité et de « détective cognitif » : en démontrant une véritable curiosité à l’égard des apprenants, le formateur doit tenter de découvrir ses cadres cognitifs.
- Une molécule conversationnelle « Advocacy-inquiry » : cette technique « d’argumenter-interroger » se décompose en plusieurs étapes et vise à mettre en lumière les cadres cognitifs des apprenants ainsi que le jugement de l’instructeur dans un climat de bienveillance et confiance.
Après nous avoir expliqué le virage du débriefing « sans jugement » à celui du « bon jugement », ils invitent les instructeurs à partager leurs idées critiques de façon claire, pour valoriser leurs opinions d’expert mais aussi la perspective unique du stagiaire.
Depuis cet article fondateur, le débriefing avec bon jugement s’est déployé sur un plan international. Si vous souhaitez découvrir ou pratiquer cette approche, des formations spécifiques de 2 demi-journées sont proposées par la SoFraSimS.